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La Parentalité Positive au quotidien

Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer

"Le labyrinthe de l'âme" un guide de lecture, quelques bémols

"Le labyrinthe de l'âme" un guide de lecture, quelques bémols

C’est la première fois je crois que je déroge à une règle que je me suis fixée concernant les livres destinés aux parents et aux enfants : les lire de la première à la dernière ligne avant de les recommander J

 

Je me suis laissée séduire par l’objet-livre, par ses magnifiques illustrations et par l’objectif aussi finalement ! j’ai lu seulement quelques textes qui ont attiré mon œil puis je me suis posée et j’ai lu l’intégralité de ce petit bijou graphique.

 

J’ai décidé de vous faire un petit guide de lecture, un peu comme une carte routière qui vous permettra de repérer les pièges du livre. Si toutefois vous faites partie des personnes qui s’intéressent au sujet de l’accompagnement des enfants et qui pensent qu’il a une forte répercussion sur l’ensemble de notre société, ce que je crois si vous lisez ce blog.

 

Si vous avez acheté le livre à la suite de ma recommandation vous aurez remarqué que les pages ne sont pas numérotées. Alors je vais procéder par thème :

 

  • La souillure : c’est le cinquième thème et il est très intense. L’illustration est percutante. Même si je suis d’accord avec le commentaire, j’aurais aimé y trouver

« Si tu te sens souillée, parles-en à quelqu’un en qui tu as confiance » Au bas de la page une terrible question : « Mais qu’ai-je fait pour mériter ça ? » La réponse évidente : « Tu n’es ni responsable, ni coupable, tu n’as rien fait et c’est totalement injuste » ne figure pas.

          

          

  • La cruauté : « La cruauté correspond à cette part brutale et inhumaine de l’âme qui éprouve du plaisir devant la douleur et la souffrance d’autrui » Argh !!!
  • J’ajoute « La brutalité » qui va me poser un peu le même problème quand je lis « Dans les profondeurs de ton âme labyrinthe habite un personnage des plus féroces, celui que nous craignons tous le minotaure… » « il est gouverné par les instincts les plus bas et les plus brutaux… », « Il personnifie en toi les zones les plus sombres ». Il y a aussi l’obscurité, aussi décrite comme une part de soi, sans autres explications.
  • La blessure cicatrise quand on pardonne et qu’on arrête de se poser les questions :
  • Où est ma blessure ? Qui me l’a infligée ? Et pourquoi ?

 

 

Je ne partage pas cette vision du monde. Il me semble que les êtres souffrants fonctionnent très mal et font souffrir les autres à leur tour. Si nous sommes cruels, brutaux c’est que l’on a été cruel avec nous ou brutal. C’est une expression inacceptable de notre souffrance. Cela ne surgit pas de nulle part, ce qui serait terrorisant. Il y a des explications logiques, et avec ces explications l’enfant peut se rassurer et comprendre qu’il y a aussi des solutions.

Je crois que cette vision du monde est très optimiste car elle nous donne de l’espoir concernant l’avenir du monde. Si nous plantons des graines de tendresse, d’acceptation, de bienveillance dans le cœur de nos enfants, ce n’est pas la brutalité ni l’obscurité, et pas plus la souillure qui se développeront en eux.

 

 

Et quand tel est le cas, ce qui nous concerne à peu près tous en tant qu’adulte nous avons besoin de faire la lumière sur ce qui nous est arrivé enfant de comprendre, d’identifier, de pleurer, de traverser toute la colère que nous avons stockée en nous (dans un cadre de sécurité) avant de pardonner. Et nous nous posons des questions légitimes qui nous aident à retrouver des pans entiers de notre histoire oubliée.

 

À propos de la peur, Anna parle de deux réactions : La fuite et la confrontation avec l’objet de la peur. En gros la conclusion est la suivante : tu es actif quand tu te confrontes et passif quand tu fuis. Mais… fuir est une véritable solution active bien entendu. Lorsque les enfants sont soumis à l’autorité et au pouvoir adulte, il n’y a parfois pas d’autre possibilité et c’est même la meilleure, prendre les jambes à son cou, si toutefois on en est capable car bien souvent c’est la sidération qui s’impose. Oui, mais pour autant ce n’est pas de la passivité c’est de la paralysie.

 

Le livre se termine sur l’amour vu seulement sur le plan romantique c’est vrai que c’est très bon l’amour entre deux êtres, et il y a aussi une forme d’amour plus vaste qui englobe tous les êtres, un amour sans lequel rien ne peut vraiment exister.

 

Au final je sors de cette lecture assez perplexe, les sujets difficiles abordés sont très lourds et mériteraient plus de commentaires.

Au fond se trouve également l’idée que le monde est relativement peu sécurisant et que les autres ne sont a priori pas forcément dignes de confiance.

La couverture vue sous cet angle me pose également question, l'enfant a les yeux comme bandés par le titre...

 

Il est cependant sur les émotions et états d’âme stimulants et enthousiasmants magique dans ces représentations. Alors peut-être essayez de penser à commenter si vous le souhaitez les éléments que je vous ai cités.

 

Cela peut être l’objet de débats familiaux ce qui est une bonne occasion de fortifier ses idées J

 

Bonne lecture J)

 

 

Catherine Dumonteil Kremer

 

 

 

 

 

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