A la suite du commentaire de DM j'ai réfléchis un peu plus à ma phobie, que je devrais plutôt appeler blocage d'ailleurs.
L'approche psy de Anne Siety me plairait je pense, mais je me pose énormément de questions du coup. Pour tout dire les premières équations je les ai vécues en cinquième et c'est vraiment là que j'ai eu le sentiment de comprendre, de m'amuser, de bien vivre les maths. Mais après ... ça a été terminé, et avant, je n'avais pas exploré l'avant.
Et bien avant c'était à peu près la même chose, une espèce de flou, de confusion, y compris en primaire. Vous savez que j'ai non seulement connu les prix en primaire, mais l'encre et le porte plume, mais si... mais si. En cm nous étions quand même passé au stylo je crois. Mais c'est vous dire quel type d'école j'ai traversée !
Pour revenir à , l'aspect psy du blocage en math, ma fille aînée autour de trois, quatre ans, lorsqu'elle comptait ne tenait jamais compte du trois, c'était toujours "1, 2, 4, 5 etc..." J'en ai conclu qu'étant séparée de son père pour elle le nombre trois n'avait plus de sens. Pour moi ça sonnait juste.
Pour autant je suis bien incapable d'analyser la véritable source de mes blocages scolaires. Mais en même temps, je me dit ceci : aujourd'hui est-ce que je ne réveille pas le douloureux sentiment d'incompréhension que j'ai connu enfant ? C'est difficile de ne pas comprendre. Les connaissances finissent par s'accumuler sur un tas informe de confusions, tout ça s'agglomère, on s'en débarrasse au plus vite une fois débarrassée de l'école.
J'ai beaucoup gagné en compréhension en suivant une formation à la pédagogie Montessori, lors de la désco de ma fille aînée. J'ai découvert ce qu'était une retenue, j'ai compris le sens de la soustraction et comment on "opère" !
J'ai également compris qu'un carré (n à la puissance 2) c'est une surface, et un cube un volume (n à la puissance 3), le fait de travailler sur des objets concrets a été pour moi une révélation !
Le fait de comprendre enfin, c'est tout simplement génial, mieux vaut tard que jamais ;-))))
Tout ça pour dire, que parfois ce sont des problèmes de compréhension tout bête ! Enfin quand je dis tout bête... Je devrais faire attention à ce que je raconte, parce-qu'à quelqu'un qui n'a pas compris (la plupart du temps) on rééexplique à peu près la même chose, de la même manière, et il ne comprend toujours pas, il finit par capituler d'ailleurs, en affirmant qu'il a saisit.
Je me demande s'il ne s'agit pas de problèmes de compréhension, qui sont réactivés par la situation de déscolarisation.
Qu'en pensez-vous ?
Quand je lis certains énoncés c'est un peu comme si j'entendais l'enseignant derrière, vous avez déjà eu des cours par correspondance dans les mains ?
Et bien c'est édifiant la façon dont certains s'adressent aux enfants. J'en ai eu plusieurs, prêtés, montrés, Hattemer par exemple m'a vraiment rappelé mon école primaire (terrible, glacial, distant, et franchement désagréable, Hattemer utilise 'impératif, il ordonne !), l'Ead est pour moi le cours le plus "sympathique" pour les enfants, il s'adresse à eux avec pas mal de courtoisie et de gentillesse, pour ce que j'ai pu en voir sur les cours d'une de mes filles.
Il parait qu'il y a autant d'individus que de façon d'apprendre et de comprendre, l'école en tient-elle compte ? Cela expliquerait bien des situations de blocages, non ?
Bonne journée à tous.
Catherine Dumonteil Kremer
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