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La Parentalité Positive au quotidien

Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer

Math encore !

A la suite du commentaire de DM  j'ai réfléchis un peu plus  à ma  phobie, que je devrais plutôt appeler blocage d'ailleurs.
L'approche psy de Anne Siety me plairait je pense, mais je me pose énormément de questions du coup. Pour tout dire les premières équations je les ai vécues en cinquième et c'est vraiment là que j'ai eu le sentiment de comprendre, de m'amuser, de bien vivre les maths. Mais après ... ça a été terminé, et avant, je n'avais pas exploré l'avant.
Et bien avant c'était à peu près la même chose, une espèce de flou, de confusion, y compris en primaire. Vous savez que j'ai non seulement connu les prix en primaire, mais l'encre et le porte plume, mais si... mais si. En cm nous étions quand même passé au stylo je crois. Mais c'est vous dire quel type d'école j'ai traversée !
Pour revenir à , l'aspect psy du blocage en math, ma fille aînée autour de trois, quatre ans, lorsqu'elle comptait ne tenait jamais compte du trois, c'était toujours "1, 2, 4, 5 etc..." J'en ai conclu qu'étant séparée de son père pour elle le nombre trois n'avait plus de sens. Pour moi ça sonnait juste.
Pour autant je suis bien incapable d'analyser la véritable source de mes blocages scolaires. Mais en même temps, je me dit ceci : aujourd'hui est-ce que je ne réveille pas le douloureux sentiment d'incompréhension que j'ai connu enfant ? C'est difficile de ne pas comprendre. Les connaissances finissent par s'accumuler sur un tas informe de confusions, tout ça s'agglomère, on s'en débarrasse au plus vite une fois débarrassée de l'école.
J'ai beaucoup gagné en compréhension en suivant une formation à la pédagogie Montessori, lors de la désco de ma fille aînée. J'ai découvert ce qu'était une retenue, j'ai compris le sens de la soustraction et comment on "opère" !
J'ai également compris qu'un carré (n à la puissance 2) c'est une surface, et un cube un volume (n à la puissance 3), le fait de travailler sur des objets concrets a été pour moi une révélation !
Le fait de comprendre enfin, c'est tout simplement génial, mieux vaut tard que jamais         ;-))))
Tout ça pour dire, que parfois ce sont des problèmes de compréhension tout bête ! Enfin quand je dis tout bête... Je devrais faire attention à ce que je raconte, parce-qu'à quelqu'un qui n'a pas compris (la plupart du temps) on rééexplique à peu près la même chose, de la même manière, et il ne comprend toujours pas, il finit par capituler d'ailleurs, en affirmant qu'il a saisit.
Je me demande s'il ne s'agit pas de problèmes de compréhension, qui sont réactivés par la situation de déscolarisation.
Qu'en pensez-vous ?
Quand je lis certains énoncés c'est un peu comme si j'entendais l'enseignant derrière, vous avez déjà eu des cours par correspondance dans les mains ?
Et bien c'est édifiant la façon dont certains s'adressent aux enfants. J'en ai eu plusieurs, prêtés, montrés, Hattemer par exemple m'a vraiment rappelé mon école primaire (terrible, glacial, distant, et franchement désagréable, Hattemer utilise 'impératif, il ordonne !), l'Ead est pour moi le cours le plus "sympathique" pour les enfants, il s'adresse à eux avec pas mal de courtoisie et de gentillesse, pour ce que j'ai pu en voir sur les cours d'une de mes filles.
Il parait qu'il y a autant d'individus que de façon d'apprendre et de comprendre, l'école en tient-elle compte ?  Cela expliquerait bien des situations de blocages, non ?

Bonne journée à tous.

Catherine Dumonteil Kremer


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C
J'ai, moi aussi, redécouvert et compris certaines bases après bien des années en les retravaillant avec des enfants et pour des enfants. Cela m'a fait réfléchir au problème de maturité... Peut-être que quand le système scolaire m'a présenté certaines de ces bases, je n'étais pas prête à les recevoir et à les comprendre. On parle souvent du problème de la maturité pour l'apprentissage de la lecture. Certains enfants sont prêts à 5 ans, d'autres à 9. Pour les maths, serait-ce différent?
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K
et bien c'est simple tout me parle, le blocage avec les maths, les profs qui humilie, pour mieux flatter leurs petits génies leurs bons élèves! voila bien un monde de discrimination, j'ai grandi mal! avec tout ça, et ça remonte de temps en temps à la surface. Faire celle qui a compris pour ne plus importuner, et accumuler une quantité énorme de choses incomprises, de savoir, de clés! et s'entendre dire gentiment, mais quand même, "catherine elle est pas logique", à la fin je finis par ne plus trouver cela drôle, ou comme étant un signe d'originalité, tout cela parce que je ne raisonne pas comme la majorité, voilà! Pour continuer il m'arrive quelque fois de relire plusieurs fois une phrase ou un énoncé, moi qui adore la couture le tricot et autres activités créatrices, je dois me combattre pour ne pas renoncer, je me suis imposée des phases d'apprentissages et cela porte ses fruits. En conclusion je me pensais la seule phobique en maths, perso cela remonte à la primaire ou j'étais une élève plutôt laborieuse en "arithmétique", mais je m'ensortais. Un changement d'école de ville etc.... et des maths "modernes" tout était dit! j'ai plongé en CM2, depuis pas de remontée!!! Pas assez concrêt tout ça. Je pourrai en écrire des pages!!! Enfin j'ai écrit à la plume jusqu'en CM1, et j'aimais beaucoup, mais je n'ai pas connu les remises de prix.... et tant mieux je n'en aurai pas eu!
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L
Décidément, les maths, c'est de saison ??? Il y a un post intéressant là : http://education3.canalblog.com/archives/2007/10/13/6521720.html ... (D'ailleurs, si vous allez farfouiller sur ce blog, il y a bin d'autres choses intéressantes ;-)...)
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P
Tu sais, moi aussi j'ai connu le porte-plume et l'encrier dans ma p'tite école de campagne martiniquaise :) J'en ai bavé, surtout que j'étais gauchère, je te dis pas les pâtés sur le cahier et les traces d'encre.... l'année d'après, l'instit' qui m'aimait bien m'a exceptionnellement autorisée à utiliser le stylo bille quand elle a vu qu'au brouillon, je me débrouillais mieux au bille qu'à la plume.Mon blocage en maths date de la première, je suis passée de la compréhension presque instinctive et ennuyée du découpage en tout petits morceaux pour rendre les choses digestes au plus gand nombre, au vide : "ça" ne me parlait plus. Le choc :(. Mon cerveau tournait à vide devant un énoncé de maths, je crois qu'il me manquait le lien avec la vie réelle, avec ma vie et l'usage de ces outils dans ma vie pour que je comprenne.Les choses ont empiré en terminale, avec une prof limite sadique qui, entre autres, humiliait les élèves au tableau pour la correction des exercices; c'est simple, en terminale, je n'ai retrouvé une simili compréhension des maths que pendant le mois d'absence de cette prof, avec son remplaçant, qui ne se prenait ni ne prenait les maths au sérieux; je me souviens qu'il nous disait des choses du genre "Jésus a dit y=ax²+bx+c, ceci est une parabole"... ça mettait en boule mes camarades qui eux prenaient ça au sérieux et préparaient leurs dossiers pour la classe prépa, moi ça m'allait bien, ç enlevait la pression... ça na pas duré, la prof est revenue et jai passé l'année avec 2 de moyenne : ça bloquait en maths, ça bloquait avec la prof qui me terrorisait et ne ratait pas une occasion de me lancer des piques... j'ai eu ma meilleure note en maths de l'année le jour du bac, 8/8 à ce que j'ai su / pu faire, c'est ma mini victoire d'avoir eu cette partie-là "juste"... mais 8/20 coeff 5, ouille !
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