L'école s'empare d'une grande partie du temps familial, vous l'avez sûrement remarqué, nos enfants lorsqu'ils ont fini leur journée, ont encore des devoirs à faire. Ce travail est une corvée pour la plupart des parents que je connais, encore une occasion de lutter contre son enfant, tant on a le sentiment que l'école détermine son avenir, tant on nous demande d'être solidaire des enseignants, de "suivre" nos enfants !
Je connais des parents qui appréhendent la fin de journée, ils savent que leurs enfants essaieront de résister à cette pression, à juste titre du reste, après 6 à 8 heures de présence à l'école, pourquoi faudrait-il encore se mettre au travail !
L'école s'empare d'une partie du temps familial, mais elle en colore l'intégralité.
En jugeant de la "valeur", du "niveau" d'un enfant, en transmettant des évaluations régulières à la famille, elle modifie parfois la perception que les parents ont de leurs enfants. Ces derniers seront alors jaugés en fonction de leurs résultats scolaires et ce dans tous les domaines de leur vie.
Si vos enfants vont à l'école, ne laissez pas l'institution vous dire que votre enfant est "mauvais" ou "bon".
Votre enfant parvient plus ou moins bien à s'adapter à des conditions d'apprentissage qui ne correspondent que rarement à son fonctionnement. (Je ne sais pas si vous avez pu lire ce rapport du CERI dont je parlais dans un article précédent).
Les résultats qu'il obtient ne sont qu'un reflet de la difficulté qu'il rencontre à se faire entendre.
Les parents d'enfants qui obtiennent de"bons" résultats scolaires vivent dans l'idée qu'ils sont tranquilles avec leurs enfants, qu'il n'y aura pas de "problème". Il faut vivre dans la peau d'un enfant pour se rendre compte qu'on attend vraiment autre chose de la part de ses parents (Vous vous rappelez ?).
Nos enfants sont merveilleux, compétents, uniques, ils ne demandent qu'à apprendre, ils sont passionnés et très intelligents, l'école nous déconnecte trop souvent de cette réalité. Et plus grave elle déconnecte nos enfants de cette évidence.
Bonne semaine !
Catherine Dumonteil Kremer
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