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La Parentalité Positive au quotidien

Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer

La loi proposée par Edwige Antier

Pour information, voici l'ancienne proposition de loi :

 

"L'enfant a droit à une éducation non violente. Aucun enfant ne peut être soumis à des châtiments corporels ou à toute forme de violence physique"

 

 

Voici le nouvel intitulé :

 

"Les parents et personnes qui s'occupent des enfants mineurs n'ont pas le droit d'user de châtiments corporels, d'infliger des souffrances morales, ni de recourir à aucune autre forme d'humiliation de l'enfant."

 

 

Je commenterai un peu plus tard... Mais déjà qu'est-ce que cela vous inspire ?

 

Catherine Dumonteil Kremer

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J
<br /> <br /> Etant moi même en pleine remise en question de mes méthodes d'éducation, basées essentiellement sur les modèles que l'on m'avait donné, je dois avouer que les textes proposés semblent<br /> complémentaires, mais insuffisant l'un sans l'autre... L'un parle du droit des enfants, ils sont humains tout comme les adultes, ils ont donc autant de peine, de joie, de colère ou de<br /> compréhension que les adultes, seulement, ils ne savent pas encore bien les exprimer, les faire comprendre, et c'est bien aux adultes de leur montrer l'exemple et de les guider.<br /> <br /> <br /> En revanche, il est bien de préciser que les parents ne sont pas seuls responsables de violences, notamment non physiques. Les violences d'humiliation sont dangereuses aussi.<br /> <br /> <br /> Une des personnes ayant déjà donné son opinion (professeur surement!!) disait qu'elle serait bien embêtée si en demandant à un enfant de se taire pendant les leçons, elle se retrouvait avec un<br /> dépôt de plainte. Je ne vois pas la demande de silence comme une humiliation en soit, sauf si le professeur utilise une caractéristique de l'enfant qui viserait à l'humilier. SInon, je ne vois<br /> pas en quoi il serait humiliant de demander à un enfant de se taire en lui expliquant que cela gêne l'apprentissage de ses camarades tout comme le sien...<br /> <br /> <br /> Maintenant, je me souviens qu'en primaire mes professeurs utilisaient souvent le tirage de cheveux ou d'oreilles pour punir les élèves, tout comme le coin ou les bons et mauvais points... Cela<br /> représente des violences inadmissibles, et pourtant dans mon esprit aujourd'hui je ne le vois pas comme un souvenir négatif! C'est là tout le danger de notre société qui nous façonne comme<br /> elle souhaite que nous soyons et non pas comme nous devrions être en tant qu'être humain...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Le choix de vocabulaire du 1er me semble + juste et + positif.<br /> <br /> <br /> Le 2nd me donne l'impression que bah si tu fais quand même, tu seras puni ! Bref, contresens. Ca semble être juste un interdit qui ne donne pas lieu à une réflexion et à une éducation de<br /> l'adulte.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Plusieurs lectures des deux textes m'ont été nécessaires pour arriver à comprendre ce que cela me faisait "à l'intérieur"...Surprise de savoir qu'une première proposition existait...j'aimerais<br /> bien savoir de quand elle date!<br /> <br /> <br /> Cela me ravit que soient spécifiées les différentes formes de violence, autres que physiques! Les souffrances morales et les humiliations de toutes sortes font aussi mal que les coups et restent<br /> longtemps en nous...je pense même qu'elles sont plus vicieuses car il me semble plus facile de décider de ne jamais porter la main sur ses enfants et de réussir cet engagement. Par contre,<br /> réussir à ne pas dire de paroles blessantes, ça c'est plus difficile. Controler ses gestes devient vite normal, facile...mais lorsque des paroles viennent à la bouche, amenées par des vécus<br /> enfantins enfouis qui ressurgissent soudain, véhiculées par des pensées à vif, c'est souvent juste au moment ou on les dit qu'on sait qu'on n'aurait jamais dû!  En avoir au moins conscience<br /> pour y réfléchir, demander pardon et essayer de ne plus recommencer est un moindre mal, peut-être...<br /> <br /> <br /> Ce qui m'ennuie, c'est la formulation des deux phrases: je trouve plus forte la première "l'enfant a le droit..." cela fait texte de loi! Par contre, "les parents et personnes...n'ont pas le<br /> droit...", cela me fait penser à la cour d'école :"t'as pas l'droit!" mais c'est fait quand même!!!<br /> <br /> <br /> Voilà!<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Il me semble qu'une synthèse des deux énoncés serait plus complète.<br /> <br /> <br /> Cette loi implique de pouvoir assumer des formations pour les parents et les éducateurs car sanctionner sans donner les moyens de se former à une éducation respectueuse n'a pas de sens. Les<br /> dérives risquent d'être nombreuses surtout pour les professeurs qui ne reçoivent aucune formation en non-violence et se trouvent souvent assez démunis parfois ils se sentent agressés par<br /> certaines désobéissances parce qu'ils n'ont pas appris à y faire face.<br /> <br /> <br /> Il faut donc espérer que la formation des éducateurs sera complètée et celle des parents mise en place.<br /> <br /> <br /> Je me questionne quant aux modalités d'application de la loi, personne n'a la même sensiblité; comment définir un cadre impartial ? comment éviter les phénomènes d'extrèmisme, de délation ou au<br /> contraire de non signalisation de situations graves.....etc<br /> <br /> <br /> Je suivrai la discution avec attention car c'est bien une question fondamentale signe heureux de l'évolution des mentalités.<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Je trouve que la tournure de phrase à la voie négative n'est pas claire, j'aime toujours mieux quand une information est positive.<br /> <br /> <br /> Et je crois qu'il est inutile d'interdire quelque chose si en contre partie on offre pas une ouverture sur soi.Je veux dire par là que quelqu'un qui a des graines de violence en lui, peut retenir<br /> sa violence sur son enfant, peut être, mais cette violence reste toujours présente en lui et pourra resurgir de diverses façon sur autrui ou sur lui même, il est donc primordiale<br /> d'apprendre à transformer sa violence...non?<br /> <br /> <br /> je pense que ce texte (source village des pruniers) en dis long sur le respect de la vie (et donc par extension sur le respect des enfants):<br /> <br /> <br />             Conscient(e) de la souffrance provoquée par la destruction de la vie, je suis déterminé(e) à cultiver ma compréhension de<br /> l’Inter-Être et ma compassion, afin d’apprendre comment protéger la vie des personnes, (et des animaux, des plantes et des minéraux.) Je m’engage à ne pas tuer, à ne pas laisser tuer et à ne<br /> soutenir aucun acte meurtrier dans le monde, dans mes pensées ou dans ma façon de vivre. Je comprends que toute violence causée notamment par le fanatisme, la haine, l’avidité, la peur, a son<br /> origine dans une vue dualiste et discriminante. Je m’entraînerai à tout regarder avec ouverture, sans discrimination ni attachement à aucune vue, ni à aucune idéologie, pour oeuvrer à transformer<br /> la violence et le dogmatisme qui demeurent en moi et dans le monde.<br /> <br /> <br /> j'espère que je n'ai pas été trop compliquée dans mon commentaire...désolée pour le pavé!!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> c'est plus précis, je préfère: on parle de toutes les violence edocatives odrninaires et pas seulement des punitions corporelles<br /> <br /> <br /> merci catherine de nous tenir au courant<br /> <br /> <br /> je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Réaction à chaud : je regrette dans la deuxième formulation la disparition de la péri-expression "Droit de l'Enfant" ; j'aime que des précisions soient apportées dans la deuxième.... Je pense<br /> aussi que ma profession va devenir extrêmement difficile si l'accroissement de la procédurisiation (euh, ça se dit ?) continue sur cette voie... non que je veuille justifier l'usage de<br /> l'humiliation dans situation de gestion de groupe, car c'est intolérable et inacceptable, mais de l'interprétation que toute chose dite pourra être faite. Si je demande à un élève de se taire, le<br /> plus poliment du monde, pour pouvoir  permettre à ses camarades de m'entendre/de pouvoir participer eux aussi/de travailler dans le calme/... et que je me retrouve avec un dépôt de plainte<br /> pour humiliation de l'enfant (on n'en est déjà pas loin, parfois), je vous jure que je ne donne pas cher de ma santé mentale... [e sais que je vais mettre le feu, là... mais j'envoie]<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Bon il est encore tôt, je ne sais pas si je suis assez en forme pour me lancer dans cette réflexion ^^' mais...<br /> <br /> <br /> Je suis perplexe! Où est passé le droit de l'enfant? La tournure positive de la première phrase (le droit qu'a l'enfant, l'éducation non-violente) est gommé pour quelque chose de finalement plus<br /> flous.<br /> <br /> <br /> Par contre je trouve bien la précision des autres formes de violence que la violence physique car oui les humiliations et autres souffrances morales font également de grands dégâts!<br /> <br /> <br /> Bref il faudrait peuut-être refondre les deux textes...<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> je préfère la deuxième version parce qu'elle me semble beaucoup plus ouverte ; elle ne se réduit pas à la profession de parents mais à tout éducateur ou personne accompagnante, la maltraitance<br /> n'y est pas réduite...mais, je suis aussi sceptique ( de par mon histoire perso) : comment se mettre d'accord sur la définition de la maltraitance au sens large & faire avancer l'idée &<br /> donner une définition précise de la parentalité positive, sans que ça passe pour une lubie d'extrèmiste ? (ça sent le vécu hein ??!!^^)<br /> <br /> <br /> Un tas de gens sont persuadés de ne pas être maltraitant, alors que pour moi (& d'autres)  ils le sont, parce qu'ils sont dans un système de pensées de l'éducation (le terme<br /> d'accompagnement ne leur parle pas du tout!) encore bien ancré chez nous.<br /> <br /> <br /> Comment une loi si fondamentale va -t- elle être appliquée dans un univers aussi épars & intime ? quelles conséquences & quelles actions face à un délit commis ?<br /> <br /> <br /> J'ai encore des tas d'autres questions & quelques réponses mais voilà mes premières impressions devant ma première tasse de café !! ^<br /> <br /> <br /> <br />
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