Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer
9 Septembre 2014
C'est la rentrée période d'effervescence s'il en est, et pourtant autour de moi comme souvent au mois de septembre, une sorte de morosité inexplicable se décline en divers états exprimés plus ou moins ouvertement. Certes la lumière du jour diminue peu à peu, c'est une période de repli.
Mais quand même… je ne compte plus les « Je suis déprimée à la période de la rentrée », « Je me sens toujours un peu triste, et ça commence au mois d'août » etc.
Hier soir j'ai regardé en replay un documentaire diffusé sur France 3 : « Quand nous étions écoliers »
Une phrase prononcée par le commentateur a résonné très fort en moi : « L'école, nous y avons tous laissé un peu de notre enfance ». C'est le « un peu » je crois qui a réveillé en moi un sentiment d'injustice. Un peu ? Personnellement je lui ai laissé l'intégralité de mon enfance, car elle contaminait même le temps que je n'y passais pas avec des devoirs, les reproches de mes parents quand ce n'était pas assez bien, l'angoisse parfois de savoir que j'allais passer au tableau, et puis l'habitude prise de me soumettre car il n'y avait pas d'autres choix que de faire ce que l'on me disait, et même si j'avais des prix à l'école primaire, cela ne changeait absolument rien à l'immense tristesse et à cet océan d'ennui dans lequel je baignais.
Oui j'ai laissé mon enfance à l'école, et chaque année au moment de la rentrée j'ai des sentiments un peu mélangés, une sorte de vague tristesse, de moins en moins présente car je l'ai travaillé tout de même depuis le temps ! Mais aujourd'hui quand j'entends les adultes se plaindre de ce coup de cafard passager, je me dis qu'ils sont peut-être encore en train de vivre le deuil de ces années d'enfance cédée à l'institution scolaire.
Et oui, on peut se débarrasser de cette mélancolie... La suite demain :-)
Catherine Dumonteil Kremer
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