Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer
11 Septembre 2014
Je me souviens d'une rentrée spéciale pour ma fille aînée, après plusieurs années de déscolarisation, je reprenais le travail et elle le chemin de l'école. Dès qu'elle a eu le dos tourné, j'ai pleuré… J'ai pleuré tranquillement, je n'ai pas essayé de fuir mes émotions, de ravaler mon chagrin.
Ce genre d'opportunité m'a aidé à éliminer peu à peu toutes mes blessures d'écolières. Les souffrances que j'avais vécues à l'école ne m'ont plus autant parasité.
Mon rapport à l'autorité a changé. Je n'étais plus ni rebelle, ni soumise, simplement moi-même et contente de l'être !
La prochaine fois que vous vous approcherez de l'école de votre enfant, du collège ou du lycée, essayez de vous connecter à ce qui se passe en vous, simplement observez si vous y pensez. Et si vous l'osez laissez votre ressenti vous envahir, jusqu'à exprimer l'émotion qui est là toute proche.
J'ai pleuré de nombreuses fois dans ma voiture, après avoir accompagné mes enfants, ou chez moi lors d'un moment de calme après la tempête du petit matin où chacun court pour être à l'heure…
Il y a de multiples occasions de travailler, je pense aux rendez-vous pris avec les enseignants pour expliquer notre façon particulière de fonctionner sans punition, aux réunions parents professeurs, toutes ces situations où l'on peut se sentir un peu écrasé par l'autorité de l'institution. Il suffit d'être présent aux sentiments qui pointent le bout de leur nez dans ces moments clés et de penser à les travailler en amont par exemple, ou plus tard quand notre emploi du temps s'y prête.
Pour ma part, quand j'avais bien pleuré, je me sentais plus claire, et plus efficace aussi. J'avais plus de pouvoir sur moi-même, ce qui finalement m'a amené à écouter les demandes de déscolarisation de mes deux dernières filles quand elles se sont manifestées à l'école primaire.
Tout le monde ne peut pas déscolariser ses enfants, mais tout un chacun peut verser des larmes pour soigner son chagrin, et devenir un soutien efficace pour ses enfants scolarisés.
Dans la foulée je vous annonce que je serai le 9 octobre à 20 h 30 à Barcelonnette pour animer un débat après la diffusion du film « Être et devenir » de Clara Bellar au ciné Ubaye.
Que ce film a besoin de soutien pour sa sortie en DVD :
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Catherine Dumonteil Kremer
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