Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer
5 Septembre 2007
Avec Rosenberg on entre dans la dimension des besoins de l’être humain. Je crois que c’est l’idée que je préfère chez lui, (c'est d'ailleurs Maslow qui a travaillé le sujet le premier je crois, avec sa fameuse pyramide des besoins).
On prend la responsabilité de sa vie en main, on apprend à demander ce dont on a besoin plutôt que de passer son temps à reprocher à l’autre ce qu’il ne veut pas nous donner alors que nous ne lui avons absolument jamais demandé.
J’aime beaucoup aussi ce qu’il appelle auto empathie qui vise à s’observer, à se demander comment on se sent, quel est notre besoin du moment et ce que l’on pourrait faire pour le combler, un dialogue avec soi même en quelque sorte.
Son principal ouvrage : « Les mots sont des fenêtres ou bien ils sont des murs » chez Syros.
Chez Jouvence sont sortis « Enseigner avec bienveillance », « nous arriverons à nous entendre » et « dénouer les conflits par la communication non violente ».
La cnv a pour but de créer une qualité de relation, une façon de donner qui soit libre de contrainte, issu de la joie naturelle que nous ressentons tous lorsque nous offrons en toute liberté.
"Nous aimons donner avec pour seul objectif de rendre l'autre heureux, c'est notre nature d'être humain" dit Marshall Rosenberg.
Voilà un moment que j'ai beaucoup aimé où Marshall lors d'une conférence sur les relations de couple, évoque un moyen de la rendre "misérable".
"Si vous voulez rendre votre vie de couple épouvantable, posez cette question : est-ce que tu m'aimes ? Et si vous voulez la rendre encore plus misérable, répondez-y. Si vous voulez vous rendre la vie épouvantable, dites à votre partenaire ce que vous pensez qu'il ou elle est... S'il ne répond pas à vos besoins, dites lui qu'il est insensible, et s'il y répond, dites lui à quel point il est sensible... La cnv propose de dire deux choses seulement : parlez de ce qui est vivant en nous, et demander à l'autre quelque chose qui pourrait nous rendre la vie plus belle."
Rosenberg parle des systèmes d'oppression au sein desquels nous avons tous vécu, qui nous ont donné une manière de parler, un langage, qu'il appelle langue chacal. Une langue qui nous permet de juger, d'évaluer, de brimer, de dire qui a raison qui a tort, de punir, d'obéir à ceux qui sont en position d'autorité, mais qui ne permet nullement la connection entre êtres humains.
La langue girafe est la langue du coeur, et rapproche les individus.
Voilà, pour résumer très brièvement le travail de Rosenberg qui actuellement et depuis de longues années, travaille dans les pays en guerre.
Je suis toujours séduite quand je l'entends parler !
A demain !
Catherine Dumonteil Kremer
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