Articles, idées, astuces de la pionnière de la parentalité positive en France, Catherine Dumonteil Kremer
3 Avril 2010
Les oiseaux chantent, le ciel est bleu, il fait beau, nous voilà en pleine saison de printemps… Mais si on veut préparer sa rentrée scolaire correctement, autant s’y prendre à l’avance, l’été passe si vite que l’on se retrouve très vite aux portes de septembre sans avoir rien compris ! Quel rabat-joie je fais ! Non, ne me dites pas que vous n’y avez pas pensé cinq petites minutes là tout de suite, à l’instant…
Profitez de l’instant présent, dorez vous au soleil, mais … N’oubliez pas que la rentrée est un moment important dans la vie des enfants et des parents.
Quelques petites questions préliminaires vont nous aider à faire le tri dans les éléments à traiter prioritairement : Quel est l’âge de votre enfant ? A partir de la troisième année de leur petit les parents commencent à se poser la question de l’école… Pourtant, elle devient une préoccupation légale seulement après six ans et pas avant. Alors si vous vous rajoutiez trois bonnes années ensemble… Trois années de légèreté, de jeux, de tendresse, d’apprentissage de votre fonction parentale, trois années qui consolideront les liens entre vous !
Ça vous tente ? lancez-vous sans aucun soucis, aucune culpabilité ! C’est facile, économique, et hyper rentable lorsque l’on pense que le milieu le plus riche pour explorer et apprendre sans intervention de qui que ce soit c’est… une maison.
Mais il a six ans cette année… Aie, vous voilà dans la panade ! ;-) Et bien vous le savez sûrement, la loi française vous permet de choisir l’instruction en famille, il suffit de le déclarer à l’inspection académique de votre secteur…Ah six ans ! L’âge des apprentissages fondamentaux… Oui, mais ce qui est fondamental c’est surtout ce que votre enfant choisit de faire… C’est ce qui fonctionnera le mieux sur le plan de l’apprentissage. Allez faire un tour sur le site de la revue « Grandir Autrement » et lisez ou relisez le hors série portant sur ce thème. Je suis sûre que vous vous sentirez mieux une fois que vous l’aurez lu.
« Je ne me sens pas capable, je n’y arriverai pas, je ne saurais pas quoi faire toute la journée avec lui, je n’arriverai pas à le supporter 24 heures sur 24 » sont des arguments que j’entends souvent, plutôt des sujets d’inquiétude du reste. Capable de quoi ??? Faites comme d’habitude, répondez simplement aux questions qui se posent, organisez les activités que votre enfant aime, partagez de bons moments ensemble, la curiosité des petits est un puis sans fond et je serai étonnée qu’elle ne se manifeste pas au fil du temps à vos côtés.
Le supporter 24 h sur 24, oui là, je le reconnais vous allez avoir un peu de travail sur vous mêmes, mais votre enfant sera plus détendu hors de l’école. La non scolarisation ne ressemble en rien à des vacances scolaires. Pendant les vacances les enfants relâchent les tensions, ce qui peut les faire ressembler à des périodes complexes, mais lorsqu’il n’y a plus d’école, une fois les tensions accumulées déchargées, on se met à vivre très simplement les uns avec les autres.
Il y a des difficultés, mais elles sont un peu différentes de celles aux quelles nous faisons face lorsque nos enfants sont scolarisés.
Il est déjà scolarisé et vous n’osez pas le déscolariser. Pourtant il n’aime pas l’école, vous en convenez. Mais qu’est-ce qui vous empêche de sauter le pas ? Vous avez peut-être les mêmes inquiétudes que précédemment… Mais en plus il faudra peut-être faire face à un directeur d’école, ou à un enseignant pour lui faire part de votre choix. Peut-être pas, si vous faites votre déclaration dans les délais légaux, vous n’aurez pas à expliquer ce qui vous conduit à cela. Mais mon idée est la suivante : S’il arrive à votre enfant de vouloir retourner à l’école, vous serez avisée d’aller rencontrer enseignants et directeur d’établissement, pour leur faire part de votre choix, pas pour vous justifier, mais pour les informer chaleureusement…
Votre enfant aime aller à l’école, il a beaucoup d’amis, il n’est pas question pour lui de ne pas y aller. Faites-lui savoir que vous pourriez le déscolariser s’il en éprouve le besoin, et n’insistez pas, s’il ne le souhaite pas il a le droit de faire ce choix pour lui-même, c’est important qu’il sache que ses parents sont prêts à l’écouter en cas de besoin. Même si ce n’est pas simple, ce sera pour un autre article cependant.
Ça y est ?? Vous avancez dans votre préparation ?
Je sais que j’ai oublié quelque chose de très important dans votre vie… Le travail, et l’argent.
Là encore il y a des petites questions intéressantes à se poser. Pouvez-vous réduire votre train de vie et comment ? Pourriez vous réduire votre temps de travail ? Travailler à partir de votre domicile ? Pourriez vous prendre une jeune fille/homme au pair enjoué pour jouer avec votre enfant pendant vos heures de travail ? N’y aurait-il pas d’autres familles non sco dans votre région qui vous soutiendrait en attendant que vous trouviez des solutions ?
Comme vous pouvez le constater une non rentrée scolaire (je sors du film « Alice aux pays des merveilles » et le non anniversaire m’a manquée ;-)) ça se prépare ça se mûrit, mais un second article vous attend pour aller un peu plus loin dans la jungle des sentiments associés à l’école…
A la semaine prochaine donc…
Catherine Dumonteil Kremer
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